Bonjour,
Alors dimanche matin, comme prévu, j’étais au fronton de Sare. Prêt à en découdre et à passer la brèche d’Atekaleun, voir enfin ce qu’il se cachait derrière cette montagne. Je pars vers 8h30, j’initialise ma garmin 405 sur le mode parcours et je pars. Oui mais voilà, apparemment je ne suis pas parti du point alpha du parcours, du coup, le mode guidage ne fonctionne pas et il pointe inlassablement le point de départ. 2 kms après lorsque je m’en rends compte, il est trop tard. Je n’ai vraiment pas envie de me retaper 4 bornes de plus surtout que je sais que ce qui m’attend, c’est du lourd.
Le tracking GPS fonctionne quand même, j’aurai ma trace à posteriori pour l’étudier donc ca me va. Je commence la montée, les sensations sont bonnes, je marche pas mal surtout et je profite du paysage. Tout au long de la montée, je passe par de petites bergeries d’estives utilisées l’été par les bergers et leurs troupeaux.

Celle ci est très bien entretenue, c’est la plus basse et elle semble aménagée. J’ai l’impression qu’elle sert plus aux humains qu’aux brebis. Un peu plus haut, ce sont de vraies bergeries d’été bien rustiques.
Je continue cette première montée vers le col des 3 fontaines que je connais bien maintenant sans me perdre. J’en profite à mi parcours pour prendre 2 photos du panorama.

Tout au fond, c’est Biarritz. Ca se voit pas forcement là tout de suite, mais c’est bien ça.
De l’autre côté, en haut la Rhune:

Je croise un coureur à fond dans son trip sur cette montée. Je lui lance un bonjour mais il ne me répond pas. Je suspecte un basque espagnol qui n’a pas voulu comprendre, il monte vite, c’est bien, je suis content pour lui mais je trouve dommage cette attitude. Je suis basque aussi, et je ne cautionne pas ce comportement. Ou alors il était sourd… Mouais… Passons. J’atteins le col des 3 fontaines et je profite de randonneurs au loin qui semblent monter également sur la brèche d’Atekaleun. Ouf, je n’aurai pas besoin de me poser trop de questions sur le chemin à prendre.
Je poursuis et tout se passe toujours bien, j’arrive en haut presque frais comme un gardon. L’autre versant est magnifique, très vallonné avec de multiples chemins possibles. J’essais de me remémorer le tracé vu sur openrunner de la Sara Korrika mais je n’ai aucun repère. Je suis largué. Vais je faire demi tour? Non non non, même pas peur, je m’élance dans la descente et je prends le chemin principal sur la gauche. Je descends, descends, et descends encore, et j’arrive tout en bas et là je ne sais pas par ou revenir pour remonter par un autre chemin d’ou je viens. Je réfléchis un peu, je pourrai tenter à nouveau l’aventure mais j’ai un peu morflé sur la descente alors la sagesse me revient tout à coup et je repars sur mes pas. Là au moins, je sais d’ou je viens. C’est reparti pour 3 kilomètres de montée très sèche, je recroise des randonneurs qui doivent me prendre pour un fou ou un super sportif… la blague. Le constat est que la montée, ca passe plutôt bien. Je retrouve la brèche et je repars pour la descente vers le col des 3 fontaines. Au fameux col, je descends d’ailleurs un peu trop bas et voilà qu’il faut que je me retape du dénivelé pour retrouver mon chemin . C’est à ce moment que bip bip mon garmin me lache, après 15 kms et 3h15 de tracking… Je peste, c’est moche moche moche ! 3h15 d’autonomie ! Elle va partir au SAV Garmin cette 405, c’est pas normal ça.
En plus, je prend une alerte sur le quadri gauche. Ouille ouille ouille, le retour s’annonce compliqué. Du coup je reste très droit dans la descente et mes muscles au dessus de mes genous hurlent. Je m’arrête régulièrement pour étirer le tout. Je finis très tranquillement, je ne veux surtout pas me blesser. Au total, ce sera une sortie de 22-23 kilomètres avec 1500 de D+ et autant de D-, une bonne prépa pour habituer mon corps de coureur de plaine à cet effort si particulier.
En complément de ma sortie précédente, je pense que ce sera suffisant même si je ne me fais aucune illusion, le trail du 25 mars sera très difficile pour moi. J’ai 15 jours pour récup, faire un peu de gainage et prendre des forces.
Autant j’ai géré l’effort en lui même, autant la période post effort a été compliquée. J’ai pris je pense un coup de chaud et j’ai dormi toute l’après midi, ainsi que toute la nuit qui a suivi avec en plus un bon mal au crane. Et puis vient l’effet kiss cool, lundi et surtout aujourd’hui mardi, de grosses courbatures aux jambes. Mais je m’y attendais cette fois et je gère beaucoup mieux.
Place au repos et à la récup. Je vais tenter une sortie cool VTT mercredi ou jeudi. Il me tarde déjà le dimanche 25 mars ! Oui je suis un peu maso sur ce coup.
A bientôt pour de nouvelles aventures.